A la fin du XIXe siècle, la politique de tribu de Mohamed Ibibat, premier caïd de Telouet, se trouve alors dépendante de son alliance avec les notables de la vallée de l’oued Ouneila qui lui fournissent leur concours pour dominer les tribus voisines. Jusqu’à la pacification définitive de l’Atlas et du Sud par les troupes makhzen sous l'autorité militaire de la France, ce sont eux qui fournissent les khalifas, les chefs de harkas et les mokhaznis, avec lesquels sont exploités les pays soumis, et le soin avec lequel ils construisent des kasbahs confortables dans leur pauvre vallée montre assez que le gouvernement des domaines Glaoua ménage à ces intermédiaires quelques profits.
Au début de la Première Guerre mondiale, lorsque le général Brulard, chef de la Région militaire de Marrakech, est désigné pour prendre le commandement d’une division sur le front, le général Lyautey n’hésite pas; le colonel de Lamothe est l’homme qu’il faut pour le remplacer au commandement de la Région et du groupe mobile de Marrakech. A ce poste de confiance où il est responsable de toute la façade Sud du Maroc atlantique, de Lamothe va donner toute sa mesure.
Au début du XIXe siècle, sous Moulay Sliman, une harka conduite par le sultan en personne passe au Todgha venant de la Moulouya. Elle campe à Ighir el Mehalt, colline qui domine Tinghir et où a été construite, en 1919, la maison de commandement des khalifa Glaoua. Pour châtier les habitants du ksar d'El Hart n'Imziwane de leur résistance à la harka Makhzen, le sultant fait déporter à Meknès toute la population de ce ksar, hommes, femmes, vieillards et enfants.
En 1917, un reportage du journaliste Ernest Vaffier développe sur 14 pages et sous le titre : Une grande famille marocaine : Les Glaoua, une histoire de la célèbre famille qui a beaucoup compté dans la politique marocaine au cours de la première moitié du XXe siècle.
Une dizaine de photos et de dessins, signés de sa main, illustre le texte.
Le 8 novembre 1928, pour la première fois, afin de l’inaugurer en grande pompe, une trentaine d’automobiles ont suivi la route à peine achevée, argileuse et non empierrée, pour atteindre le plateau du Tizi n’Tichka, à 2100 mètres d’altitude.
Cette inauguration suivait celle de la voie ferrée Casablanca - Marrakech et s’est déroulée avant l’inauguration de la route Marrakech - Taroudant, le 11 novembre suivant.
Paris-Match,
semaine du 23 au 29 août 1953
Par les envoyés spéciaux
Claude Paillat et Jean-Pierre Pedrazzini
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