En décembre 1944, alors que la Seconde Guerre mondiale arrivait bientôt à son terme, près de 14 500 soldats allemands (et près de 12 000 soldats italiens) furent internés dans divers camps de prisonniers : 400 officiers à Ouarzazate principalement de l’Afrika Corps, 1500 sous-officiers à Ksar Es Souk, les autres troupes sur l'ensemble du territoire. Ces captifs, comme en 14-18, furent employés à des tâches d'intérêt général, encouragées par le gouvernement français. Ainsi à Casablanca, des prisonniers allemands et italiens travaillèrent pour les sœurs de l'orphelinat et à l'école de la Maison d'Anfa, et des centaines d'autres sur divers chantiers...
Pour les hommes de troupes, les conditions de détention au Maroc, et plus généralement en Afrique du Nord, furent plus mauvaises que durant la Première Guerre mondiale. Par exemple, à Bou Arfa, au Maroc oriental, plusieurs prisonniers moururent de la malaria à cause d'une eau insalubre ; partout les baraquements étaient décrits comme inhumains, la nourriture insuffisante, la discipline extrêmement sévère...
1945. Tirailleurs Marocains. Insigne de la Compagnie de garde des prisonniers guerre.
Certains des prisonniers moururent des suites de leurs blessures au combat, après avoir été rapatriés dans des hôpitaux au Maroc, d'autres décédèrent à cause des mauvaises conditions de détention. Dans ce contexte, la Légion étrangère recruta des prisonniers allemands au Maroc, heureux de fuir une captivité éprouvante et parfois un passé nazi encombrant !
Après la fin de la guerre, certains prisonniers, lors de leur libération, entre autres des Allemands et surtout des Italiens, furent embauchés à la mine d’Imini vu leur savoir faire de l’époque. Certains sont restés jusqu’à la retraite, d’autres sont partis au moment de l’indépendance du Maroc.
Panorama de Ouarzazate effectué par un officier allemand, prisonnier à Ouarzazate
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