ou Tenmasla
Aujourd’hui appelée la Kasbah des cigognes
L’Ouarzazate est soumis au Sultan, mais surtout au caïd des Glaoua, qui est ici chef héréditaire et exerce son pouvoir par l’intermédiaire de trois cheikhs résidant, l’un à Tifoultout, l’autre à Taourirt, le dernier à Tenmasla (Guide Bleu 1930).
Sur la rive droite de l’oued Ouarzazate s’élève la kasbah de Talmesla, dite aujourd’hui kasbah des cigognes. C’était une des propriétés privées de la famille des Glaoui. Autrefois édifice de commandement, la kasbah de Talmesla n’est aujourd’hui que des ruines. C’est un ensemble de bâtisses entouré par un mur d’enceinte. Construite en pisé et en briques de terre crue, cette tighremt se compose de trois niveaux dont le plus haut est riche en décoration, ainsi que les tours du mur d’enceinte. Les terrasses et la majorité des plafonds sont effondrés en plus des murs intérieurs et extérieurs.
DJ. Jacques-Meunié. Extrait de : Greniers citadelles au Maroc.Arts et Métiers Graphiques 1951.
”Cette résidence fortifiée illustre l’habitation seigneuriale du Draâ, comparable aux châteaux forts du moyen âge en Europe occidentale. Un rempart flanqué de tours basses, ceint de dépendances et logis de serviteurs; au cœur de l’ouvrage se ramasse et s’élève l’édifice destiné à l’habitation, il emprisonne de nombreuses cours, encadrées de pièces longues. Ces patios ont, chacun, une affectation particulière, ils ne communiquent pas directement entre eux et possèdent leur entrée distincte. L’un est la cour d’honneur où l’on accueille les hôtes; d’autres sont réservés soit aux femmes, soit aux cuisines, serviteurs, esclaves, animaux. Ces demeurent peuvent s’accroître, ainsi qu’il en est ii advenu : à l’ancienne bâtisse a été juxtaposée nouvelle plus haute, mais plus massive, chaperonnée de merlons pyramidions, motif imité des créneaux de Marrakech, devenu ici purement ornemental.”
Il est bon de rappeler que Charles de Foucauld lors de sa Reconnaissance au Maroc 1883-1884, signalait qu’il y avait vingt famille juive dans la kasbah de Talmesla. Le travail de l’argent, beaucoup plus important jadis, fut, jusqu’à leur départ, presque entièrement assuré par les Juifs habitant Ouarzazate ou le mellah de Tikkirt sur la route de Marrakech, ou encore celui de Talmesla à 2 km environ de l’autre côté de l’oued. Ce travail consistait surtout en filigrane ornant les poignards, ou en objets d’argenterie tels que cuillères, fourchettes, pinces à sucre, passe-thé. Le produit du travail était vendu à Marrakech.
Le cimetière et le mausolée juif de Boujena
A la suite de la mise en eau du barrage, le cimetière et le mausolée juif de Boujena, recouverts par les eaux, ont été installés sur la rive nord du lac (30°57,87’N - 06°44,82’W). Pèlerinage annuel.
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