La compagnie montée d'Erfoud faillit être motorisée en 1939
L’Etat-major de l’Armée avait prévu pour 1939 la motorisation de la Compagnie Montée du troisième Etranger, stationnée à Erfoud. Pour se préparer en vue de cette mutation, un tiers des effectifs partit, au début de l’année, en stage à la Compagnie Montée Automobile du quatrième Etranger à Foum el Hasn.
Lorsque la motorisation n’eut plus de secret pour eux, les légionnaires revinrent à Erfoud... et se remirent au pansage des brèles (mulets).
Le printemps passa. Les véhicules étaient, disait-on, arrivés à Casa. Il n’était donc pas question, en raison d’une livraison imminente, de partir comme chaque été aux travaux de piste dans le Grand Atlas où, au moins, les nuits sont fraîches.
On secoua comme on put, la torpeur de l’été torride : pansage, ferrage, travaux de casernement, revues de harnachement, revues d’armes, un tir et une sortie par semaine... et surtout révision des cahiers techniques concernant les véhicules à venir.
Le 9 août, la Compagnie au complet partit à Gaouz célébrer, sur les lieux mêmes du combat, l’anniversaire du baroud de 1918 au cours duquel ses anciens avaient gagné la Croix de guerre avec palme qui était accrochée au fanion de l’unité.
En septembre 1939, ce fut la guerre, les véhicules destinés à la 3ème Montée partirent ailleurs. La “motorisation” de la compagnie était terminée.