Dans les années 30, le Maroc était administrativement divisé en zones de statuts différents, sans parler de la dissidence qui n'avait pas de statut :
- la zone des contrôles civils dans laquelle la sécurité était parfaite et la circulation totale;
- les zones militaires, commandées par des généraux, et qui se divisaient elles-mêmes en deux catégories : zones de “sécurité”, où la paix régnait depuis longtemps et les zones “d'insécurité”, pacifiées à une date plus récente et dont l'accès était interdit sans autorisation des militaires. Dans ces dernières, les restrictions à la circulation étaient sévères et susceptibles de variation avec les changements de la situation politique. En bref, elles constituaient des zones où, sans patronage officiel, il était impossible de se rendre.
On devait faire visite à l'officier des Affaires indigènes, quand on passait devant son poste, pour faire constater que tout allait bien. Les régions en question, par leur frontière commune, longue et perméable, avec la dissidence, constituaient une magnifique aubaine pour le géologue, les militaires et les camions civils qui les ravitaillaient ayant d'autres soucis en tête que des sciences naturelles.
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